Enfant de Boris Charmatz – mais qui mène la danse ?

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Une machinerie étrange issue du monde des rêves (une sorte de grue) fait claquer des cordes reliées au tapis de scène. Qu’est ce qui va lacher ce soir ?

La danse peut-être…

La machine soulève un danseur endormi, puis un second. D’autres danseurs entrent sur scène, portant des enfants endormis. Les danseurs manipulent les enfants, leur font faire des mouvements et gestes de danseurs. Les enfants sont si profondément endormis que leurs corps sont sans résistance, souples entre les mains des danseurs et danseuses.
Fantasme de danseur ?Photo nathalie sternalski

Boris Charmatz s’intéresse ici au relachement plutôt qu’à la danse et les performances des corps en tension. Comme les sculpteurs du XXieme siècle qui s’intéressent au mou, au descandant, face à la forme traditionnel de l’érigé, du massif, Boris Charmzrt rompt avec les canons de la danse élan dynamique vers le haut, la tension, pour se pencher vers le summun du souple : le relachement, le sommeil, le lacher prise. Ce lacher-prise qui est si difficile dans la vie !

Puis, une cornemuse entre en jeu. Les enfants s’éveillent, et les adultes s’endorment. Alors les enfants s’emparent de la scène, courrent, manipulent les adultes, et mènent le jeu.
Fantasme d’enfant ?

Qui mène la danse ?

La machine, les danseurs et adultes, les enfants ou la cornemuse ?
Nos rêves peut-être.

Critique F*

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