Le krump, qu’est-ce que c’est ?

Madrootz

« Le krump, c’est spirituel, c’est au-delà de la danse » dixit Grichka, champion du monde de hip hop, créateur de Madrootz FAM en 2009.  Les fondateurs du krump sont Big Mijo et Tight Eyez de Los Angeles et Puerto Rico. Ils étaient invités à Paris comme jury de la première battle internationale organisée au WIP de la Paris Villette le 4 mai 2013.  « L’échange, l’ouverture, le « spirit », le rassemblement et le dépassement de soi sont les valeurs attachées au KRUMP ».

 
Le krump prend racines dans une histoire des ghettos commune à celle du hip-hop. Mais il cherche à la dépasser en en transformant l’énergie de négative en positive. Le mouvement est jeune et évolue encore. C’est ce qui fait son intérêt pour le spectateur d’aujourd’hui. 
De Los Angeles, le krump arrive à Paris par plusieurs canaux. Sofiane, danseur hip-hop, raconte : les danseurs hip-hop se réunissaient au début des années 2000 à la Rotonde, espace public situé dans le Forum à Paris, à l’entrée de la piscine des Halles.  C’était le lieu central des échanges entre danseurs de la rue. Certains krumpers américains y sont venus pour faire leurs démonstrations. En 2005, le documentaire « Rize » de David LaChapelle, photographe de mode et de publicité très tendance, fait connaître le krump au-delà des frontières des ghettos. Grichka, danseur français, s’est formé à Los Angeles il y’a 5 ans pour revenir à Paris en transmettre les bases, puis créer son groupe. A Paris, le festival Hautes Tensions à la Grande Halle de la Villette et la battle organisée samedi 4 mai 2013 au WIP sont de nouvelles étapes dans la reconnaissance du genre.

Mon témoignage de spectateur

MadRootz est ma première découverte. Partie à la découverte du krump à la grande Halle de la Villette, j’avoue avoir été « frappée » par la choré de ce groupe. Coup de chance, MadRootz organise la première battleinternationale au WIP 10 jours plus tard. 
Un carré de 3 mètres de côtés est dessiné au sol : la battle zone. Des danseurs, hommes, femmes, seuls ou en bande, se lancent des défis. Grichka officie comme « speaker » ou maître de cérémonie. Big Mijo et Tight Eyez forment le jury. Les spectateurs entourent la zone et leurs bras dessinent des gestes pour marquer leur admiration. J’avoue ne pas avoir su décrypter toujours ce qui se passait. Ce que j’y ai perçu, c’est une ambiance incroyable de bienveillance et de joie alors qu’un « combat » se déroule. Les marques d’encouragement, de gentillesse circulent des spectateurs vers les danseurs et entre les danseurs concurrents. 
Grichka insiste pour conclure l’après-midi de combats que « le krump, c’est être tous ensemble, sans division ». C’est ce que j’ai ressenti. Le krump, c’est comme une boule d’énergie, que les danseurs extraient de leurs corps pour jouer avec et se la lancer. J’ai été très impressionnée par le début des défis où les danseurs se concentrent avec une grande intensité, se transfigurent, pour extérioriser dans le jeu dansé la violence intérieure. Certains parlent de transe. C’est à mon humble avis un contresens pour caractériser ce que j’y ai vu car les danseurs maîtrisent totalement leurs corps. Comme tous les danseurs professionnels, ils possèdent parfaitement l’espace qui les entoure. cZav
Le journal Libération a publié un bon article sur le même sujet :battles-en-cascade-au-royaume-du-krump
France Culture a également interviewé les fondateurs du krump. Date à venir.
 
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1 Commentaire

  1. Anonymous 18 mai 2013

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