« Llamame Lola » par l’étourdissante Lola Rubio

llamame-lola-lola-rubio©mickael phelippeau

Aux premières minutes personne sur scène.

Pas d’éclairage, aucun effets spéciaux, l’heure n’est pas aux artifices.

Et puis une voix, celle de Lola, avec son accent aux sonorités si espagnoles.
Nous voilà en train de regarder par le trou de la serrure.
La voix se parle à elle-même, comme pour se rassurer avant l’arène, les regards, le saut de l’ange.

Et la porte s’ouvre.
La femme aux cheveux couleur de lune qui apparaît devant nous va donner en offrande, une heure durant, ce qu’elle a de plus beau.
Ca vient du coeur et des entrailles.
Un coup de poing dans le ventre, une caresse dans les cheveux.
Le voyage dans l’espace et le temps d’une femme comme vous et moi.
La grâce en plus …
Bouleversante parce-que vraie, lucide, sans apprêt.  Rare, à vif.
Elle marche, ironise, saute, rit, se tord, s’élance et se recroqueville … tantôt enfant, quand elle danse comme son petit garçon, tantôt vieille femme avançant dans l’aube … c’est le tourbillon de la vie.

Elle parle d’elle petite, de sa mère, sa fêlure, des trous sur son T-shirt porte-bonheur « mais on ne les voit pas, si ? ».

Une chanson de son pays natal.
Et un ukulélé.

La musique est en majeure partie absente.
On la rêve, longtemps … jusqu’à ce qu’on réalise que Lola est la musique.

Le bruit de ses pas, son souffle, ses mots … il ne manque plus que le souffle du vent, et encore …

Emma

Attachée presse de DanseAujourdhui

edelimoges@bbox.fr

Llamame Lola, danseuse Lola Rubio, concept M. Phelippeau

vu à la Maison Daniel Féry de Nanterre, mars 2016

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