Meg Stuart – Violet – Novembre 2011

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Violet / Meg Stuart, Centre Pompidou, Novembre 2011.
Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.
Violet, de Meg Stuart
Production : Damaged Goods (Bruxelles)
Chorégraphie : Meg Stuart
Avec : Alexander Baczynski-Jenkins, Varinia Canto Vila, Adam Linder, Kotomi Nishiwaki, Roger Sala Reyner
Musique en direct : Brendan Dougherty
Scénographie : Janina Audick
Dramaturgie : Myriam Van Imschoot
Lumière : Jan Maertens
Costumes : Nina Kroschinske
Centre Pompidou • place Georges-Pompidou • 75004 Paris

Photos de Chris Van der Burght

J’aime Meg Stuart.

A l’entrée de la salle de Pompidou, distribution de ‘boules Quies’. Avec le titre, la couleur est annoncée.
5 danseurs, vétus en streetwear pour autant que je puisse dire.
Une batterie sur le côté de la scène.
La pièce démarre par un flash.
Les danseurs sont immobiles dans le silence.

Mais déjà tout est là : crispation de l’une d’elle, bras qui semblent si longs chez un des danseurs. L’univers de Meg Stuart.
Chez Meg Stuart, la danse est au plus profond de l’être. Cette pièce ne déroge pas. En sortant The R! me dira que c’est une danse urbaine, je partage cela sans savoir dire pourquoi. Peut-être parce que la chorégraphe comprend la crispation de nos êtres vivants dans des villes qui les dépassent ?

Sur la scène comme dans la vie, nous nous agitons beaucoup, parfois cela accélère, il faut courir, il faut allonger les bras et courir encore.

Puis la musique qui montait crescendo se calme, et les 5 danseurs se rapprochent, finissent dans une roulade magnifique, presque tendre. Moment magique.
Et le rythme (infernal ?) repart, chacun se sépare.

Une belle pièce encore. Merci.
F-

C’est marrant, le titre c’est bien ‘Violet’, mais moi j’avais retenu ‘Damaged Goods’
J’avoue, j’ai dit oui trop vite quand F* m’a proposé de l’accompagner, ne me souvenant trop tard à quel point j’avais détesté une autre de ses chorégraphies, ‘Do Animal Cry’.
Appréhension renforcée en découvrant le panier de boules Quiès à l’entrée de la salle. Puis pendant les 10 premières minutes, quand un à un, les 5 protagonistes (3 hommes, 2 femmes) commencent à se bouger. Un peu. Une main qui tremble. Qui se tort. Une épaule qui se soulève. Comme un rictus de corps. Qui s’amplifie, s’amplifient, jusqu’à ce que tout vacille, et tombent.
Une partition singulière qui parfois se rejoignent, tant la pièce mêle le singulier des interprètes qui semblent seuls au monde mais se retrouvent parfois pour de rares moments et quelques pas de concert. Jusqu’à cette roulade finale, à 5 participants entremêlés, sublime, à la fois violente (et un genou dans le visage, et un coude dans l’oeil) et tendre, sensuelle, presqu’amoureuse…
La musique emplit l’espace (mais sans rendre les boules Quiès nécessaires), violente, répétitive, hachée, et finalement très urbaine. C’est effectivement mon adjectif pour cette pièce, « urbaine ». Dans son rythme, son énergie, ses rictus, ses tremblements, ses solitudes parfois apaisées, sa violence surtout.
Et malgré mes a priori plutôt négatifs, j’ai adoré !!! Merci Mme Meg Stuart…

The R !

PS : allez, faut bien que je râle un peu : voir un spectacle au Centre Pompidou, BOF. Pas de places numérotées, donc faut arriver tôt, faire la queue, négocier ici ou là – on s’en passerait. Et à la sortie, les toilettes, pardon, les chiottes, étaient absolument abjects de détritus, d’odeurs, etc. Comme s’il n’était pas envisageable que les toilettes installées devant les salles de spectacle soient utilisées principalement avant et après les spectacles, justement, et le ménage adapté en conséquence. Pouah…
 

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