
Vollmond – Novembre 2009 (Création 2006)
mise en scène et chorégraphie Pina Bausch
décor Peter Pabst
costumes Marion Cito
collaboration musicale Matthias Burkert, Andreas Eisenschneider
collaboration Robert Sturm, Daphnis Kokkinos, Marion Cito
avec Pablo Aran Gimeno, Rainer Behr, Silvia Farias Heredia, Ditta Miranda Jasjfi, Dominique Mercy, Nazareth Panadero, Helena Pikon, Jorge Puerta Armenta, Azusa Seyama, Julie Anne Stanzak, Michael Strecker, Fernando Suels Mendoza
musique Amon Tobin, Alexander Balanescu, avec le Balanescu Quartett, Cat Power, Carl Craig, Jun Miyake, Leftfield, Magyar Posse, Nenad Jelic’, René Aubry, Tom Waits
Pleine lune. Plein bonheur !
Première pièce de Pina sans elle. C’est si beau Pina Bausch, comment allons-nous nous en passer ? Chaque année au moment de l’anniversaire de C*, nous allions voir Pina Bausch. Une tradition d’anniversaire qui se conjuguait avec la fin de la saison de danse.
Vollmond. Je me souviens d’eau. Je me souviens d’un spectacle plein, entier, riche et simple. De l’eau fraîche. De l’amour. Une évidence (Pina Bausch – une évi-danse).
J’écris ce mot trop tard et ne sais plus que dire de cette pièce.
Je pourrais dire le sourire qui me gagne reconnaissant chaque danseur, la joie qui éclate avec chaque geste et chaque lancer d’eau (crachée de la bouche d’un amant, lancée du seau d’un ami, éclatante comme une mer de vacances, joyeuse comme une pluie battante ?).
Une scène me revient : les danseurs construisent une maison de bidonville avec des planches et des tôles ; la musique est joyeuse et la fête bat son plein : sur la scène, seule la cabane apparaît, et les danseurs en couple tourbillonnent, nous les apercevons à travers une fenêtre. Fantasme de Brésil. Et aussi idéal de la vie – pourvu qu’on ait la danse, la musique et l’amour, la vie est belle ! Certainement une idée de Pina Bausch.
Ce soir Dominique Mercy danse et lorsqu’on se dit qu’il est maintenant à la tête du TanzTheater, il tient son rang, bravo.
PS. Je ne résiste pas au plaisir de copier ici une vidéo, extraits de répétition !
Masurca Fogo – Novembre 2009 (Création 1998)
mise en scène et chorégraphie Pina Bausch
décor Peter Pabst
costumes Marion Cito
collaboration musicale Matthias Burkert, Andreas Eisenschneider
collaboration Marion Cito, Irene Martinez-Rios
avec Regina Advento, Pablo Aran Gimeno, Rainer Behr, Andrey Berezin, Damiano Ottavio, Bigi, Ruth Amarante, Ditta Miranda Jasjfi, Daphnis Kokkinos, Eddie Martinez, Dominique Mercy, Cristiana Morganti, Nazareth Panadero, Jorge Puera Armenta, Azusa Seyama, Julie Shanahan, Michael Strecker, Fernando Suels Mendoza, Kenji Takagi/Ales Cusek, Aida Vainieri, Anna Wehsarg
Revoir Pina sans elle. Les mots qui me viennent : amour (oui Anne Teresa, ce message le soir de sa mort était si vrai), beauté et intelligence des femmes (cette scène où les danseuses en maillot de bain s’allongent dans le fonds de la scène !), la violence et la force des échanges hommes-femmes, en synthèse je dirais les bonheurs de vivre. Pina Bausch c’est toujours pareil (c’est un ami de The R! qui dit cela) et c’est toujours bon, profondément bon, bon dans tous les sens du terme.
L’humour est toujours là et ne gène pas la concentration ni l’évasion : par exemple la présence d’un morse qui se meut péniblement sur scène, qui ne me plaît guère tant je n’aime pas le burlesque, et, beaucoup plus beau les 2 couples qui nagent en maillot de bain dans une bache tendue par 2 danseurs.
C’est une joie qui éclate et le spectateur immobile sur son siège s’envole comme les éclats d’eau sur la scène.
Lorsque, couple par couple, toute la troupe s’avance sur scène, pour une samba en douceur, difficile de ne pas avoir les larmes aux yeux de ce moment de bonheur. Chaque couple si différent, et tous étant ensemble, le rythme simple, un déhanché marqué et tout juste parfait, une danse de salon mais si peu de salon ! Toute la fin de Masurca Fogo m’émeut et des souvenirs de soirs d’été me reviennent, sinon réels au moins rêvés : un soir qui tombe après une journée de soleil, de la musique, des amis, des jeunes filles et des couples qui se forment, qui rêvent à deux alors que la soirée se prolonge, des conversations profondes et sans conséquences. Pina sait évoquer tant de choses en quelques pas de danse. Seule la vidéo en fond d’écran date un peu et les éclosions de fleurs seraient insupportables si elles n’étaient pas pour Pina Bausch.
Cette pièce est sensuelle comme beaucoup de pièces de Pina mais c’est vrai que cette femme qui gémit lorsqu’un danseur la fait tourbillonner autour de lui est explicite et si juste ! Ces cigarettes qui éclatent les ballons rouges qui cachent la pudeur d’une belle danseuse blonde, font éclore la joie du spectateur et effarouchent joliment la danseuse… Les fleurs de la vidéo de fin se lisent aussi ainsi, et l’image éculée devient belle.
Un extrait vidéo où l’amour se conjugue avec le mot confiance !
Dominique Mercy est encore très présent ce soir. Et toutes les danseuses dans ces rôles de jeunes filles sont bien belles et bien à leur place.
Nous sortons de la salle le sourire aux lèvres et bien accroché.
F*
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