Sidi Larbi Cherkaoui – Babel Words, juin 2010

Chorégraphie et direction artistique: Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet
Création visuelle: Antony Gormley
Costumes: Alexandra Gilbert
Lumières: Adam Carrée
Dramaturgie: Lou Cope

Avec Sidi Larbi Cherkaoui, Damien Jalet, Nienke Reehorst, Damien Fournier, James O’Hara, Ulrika Kinn Svensson, Kazutomi Kozuki, Moya Michaels, Helder Saebra, Navala Chaudhry, Ben Fury, Jon Filip, Francis Ducharme, Christine Leboutte, Darryl E. Woods, Paea Leach
(liste prise sur le web mais ce soir ni Damien Jalet ni sidi Larbi cherkaoui ne dansent)
Musiciens: Patrizia Bovi, Gabriele Miracle, S.Yoshii
Conseiller musical: Fahrettin Yarkin

Grande Halle de La Villette (Paris)

Déception.
La danse est là et elle est belle (la scène de combat au ralenti alors que sur le bord de la scène deux chanteuses sourient et… chantent !) La pièce est souvent drôle aussi (la scène de l’aéroport avec la file d’attente et le passage au contrôle, le jeux entre les gestes et la parole). La pièce a de bons moments théâtraux aussi (la scène de ‘bataille’ où chacun défends la richesse de sa langue). Le décor fonctionne parfaitement, merci à Gormley, terriblement efficace (mais là encore décidément, c’est bon et beau mais évident – et rappelle trop Sutra je deviens difficile car en vérité ces cadres métalliques sont parfaits).

Pourquoi n’appréciais-je pas plus que cela ? Car cela est finalement trop convenu, plein de bons sentiments, certes, mais sans profondeur et je ne ressens rien. Le mythe de Babel demandait plus ! Sidi Larbi Cherkaoui s’essaie par moment à des mouvements que d’autres magnifient (les courses, la fête et la joie) mais pas lui ce soir.

La salle est pleine, Claire Chazal est dans le public, derrière mois des spectateurs rient trop fort, les banquettes sont inconfortables et une vague odeur de sueur flotte dans l’air.

Restera le souvenir d’une musique superbe, avec des instrumentistes excellents (mais pourquoi nous faire sursauter en tapant aussi fort sur un tambour en début de spectacle ? nous empêcher de nous assoupir ?), mais restera le souvenir d’un rendez-vous manqué avec le thème de Babel qui aurait sied si fort à sidi Larbi Cherkaoui.

Nous finissons la saison de danse en marchant jusqu’à la fontaine devant la grande halle de la Villette, un peu tristes que ce ne soit pas Pina Bausch qui est clôt cette saison comme tant d’autres auparavent – et qui plus est cette année nous n’allons pas à la foire de Bâle, tristesse supplémentaire -.

Nous retournerons voir Sidi Larbi Cherkaoui. Vivement la saison 2010-2011 !
F*

Pour ceux et celles qui veulent le DVD