Therians

Du féminin au masculin, du solo au dialogue décalé, la nouvelle création de la chorégraphe Louise Vanneste creuse les rapports à l’autre. Nourri aussi d’une gestuelle empruntée au monde animal, « Therians » aborde notre fragile humanité.

Depuis 2008, la chorégraphe bruxelloise Louise Vanneste développe un langage scénique où dialoguent la danse, l’espace, la lumière et le son. Entre multiplicité et unité, composition et instinct, elle axe ses recherches autour de la solitude, du rapport à autrui et de la notion de présentation / représentation. C’est aussi le cas de sa nouvelle création qui s’inspire du roman de Virginia Woolf, Orlando où le personnage principal s’endort homme et se réveille femme. Duo qu’elle interprète avec le danseur Youness Khoukhou, « Therians » repose aussi sur un changement abrupt d’interprète. Louise Vanneste apparaît la première à la perception du spectateur. Emportée par des chants a cappella, la chorégraphie emprunte sa gestuelle aux parades d’oiseaux. Le passage d’un sexe à l’autre s’effectue comme par magie, et « Therians » va évoluer avec Youness. Sur le plateau, la non-rencontre des artistes est éclairée par un seul écran où se projette une photo noir et blanc. Du solo au dialogue décalé et continu, entre féminin et masculin, Therians se glisse dans un mystérieux entre-deux d’une intensité captivante.